ACTUS
C’EST OUF / REPORTAGE
RIS ORANGIS SE LAISSE PHOTOGRAPHIER

PLONGER DANS LES ENTRAILLES D’UNE VILLE
Il y a un peu plus d’un an, c’était en 2017, un ami de longue date m’appelle pour me proposer un projet : photographier les bénévoles de différentes associations d’une ville près de Paris, Ris-Orangis. Je ne la connais pas encore, mais le sujet m’excite déjà.
Entrer dans la vie des gens, comprendre ce qui engendre l’envie de partager ou ce qui déclenche une passion, et plein d’autres choses encore que je découvrirai tout au long de ce parcours humain, c’est ce qui m’a poussé à réaliser des milliers d’images de ces personnes toujours prêtes à agir pour les autres, leur bien-être, voire leur mieux-être.

Systématiquement en avance, quand il n’y a pas un changement d’itinéraire pour cause d’inondation sur la ligne, de colis suspect ou de grève, j’attends “l’instant décisif“ (expression d’Henri Cartier-Bresson), je guette le “temps faible” (idée de Raymond Depardon) qui pourra être fixé en un centième de seconde et symboliser une action entreprise par un bénévole ou un adhérent d’une association, et des associations il y en a plus de deux cents dans la ville. De quoi raconter bien des histoires différentes.

J’ai réalisé durant cette année certains reportages plus rudes que d’autres. Quand il a fallu par exemple couvrir l’inauguration d’un centre d’handicapés moteurs et mentaux, la tâche ne fut pas simple.
Prendre des photos de ces hommes et de ces femmes qui vivent dans leur tête, et dans une tête qui ne fonctionne pas comme la nôtre ; qui subissent un corps qui ne répond pas à des stimuli reconnaissables par nos critères de jugement. Cette expérience m’a grandement déstabilisé.

Le premier samedi de janvier 2017, ce fut la soirée des vœux du maire pour les habitants de sa ville. Au milieu d’activités festives, une projection de quelques centaines d’images de mes vingt premiers reportages a tourné en continu toute la soirée, sur quatre écrans géants, non loin de l’estrade centrale. Pour la première fois j’ai découvert les réactions des personnes que je prends en photo depuis plus de douze mois.

Ces images complétées de trois années supplémentaires de reportages, soit plus de 35, se retrouvent sur le site risenimages.fr de la ville.
extrait de l’article publié le 01/24/2017 sur www.fredblanc.com
Dans cet article sur une des villes de la région parisienne, pas loin de l’aéroport d’Orly, Frèd Blanc se remémore les quatre années de reportages qu’il a effectué, aussi bien sur les associations, sur le patrimoine que sur les agents municipaux, domaines qui sont au cœur du bon fonctionnement de toute agglomération. Son approche lente avec ses habitants lui a permis de découvrir l’investissent d’un nombre exceptionnel d’individus pour quelque chose de plus grand grands qu’eux, le bon fonctionnent de leur ville d’un point de vu humain comme structurel. Vous pourrez trouver certains des photographies sur Ris Orangis sur la boutique de vente en ligne des “Éditions de Ouf”